DOCUMENTAIRE – LES SPONTANÉS

Documentaire en écriture – Joachim dans la jungle Guyanaise

Résumé du documentaire :

Joachim est un artisan chocolatier passionné. Il rassemble une équipe de spécialistes et monte une expédition au cœur du parc amazonien de Guyane. Leur but, retrouver une variété de cacaos spontanés perdus et oubliés. Ils sont guidés par les descriptions imprécises des explorateurs des siècles précédents. Lentement et difficilement, l’équipage remonte les affluents du Oyapock dans la quête de ce trésor naturel.

Stade : documentaire en écriture avec le soutien de la collectivité Territoriale de Guyane.

Réalisateur : Lorien Raux – NOKO PRODUCTION

Cabosse de Cacao, Guyane 2018.

Note d’intention « Goûter le sauvage ». Extrait

Joachim vit en Guyane depuis 6 ans. Lors d’un passage en métropole, il me confie sa volonté de s’engager sur ce territoire en développant sa pratique d’agriculteur et d’artisan chocolatier. En vue de sa possible installation, il se questionne sur l’éthique et la possibilité d’une production d’un chocolat d’origine purement guyanaise.

Il me parle du cacao Guiana, un cacaoyer spontané de Guyane. Une variété qui a été découverte par le sergent de la Haye en 1729 au cœur de l’Amazonie. Plus récemment analysé par le CIRAD1, le cacao Guiana est génétiquement différent de tous les autres cacaos. Pas encore commercialisé, cette variété sauvage de cacao pourrait représenter une nouvelle économie locale possible pour la Guyane. Le Guiana, s’il a des propriétés de production et de flaveurs intéressantes, pourrait devenir pour la Guyane ce qu’est le cacao National à l’Equateur. Cette variété vient s’ajouter aux neuf autres variétés qui couvrent la planète. Le Trinitario, le Forastero, une faible part de Criollo et leurs hybrides étant les variétés les plus réputées et les plus répandues dans la production internationale.

En effet, dans une logique d’exploitation, pour augmenter la productivité d’un cacaoyer, les scientifiques et les agriculteurs procèdent souvent à des croisements génétiques ou à des greffes. La démarche de Joachim est différente : ce qui l’intéresse c’est l’unicité et l’ancienneté de cette variété. En recréant une plantation de ces cacaoyers, au plus proche de leur environnement primaire (couverture arboré, végétation spécifique, humidité du sol), il aimerait proposer un chocolat fabriqué à échelle raisonnée à partir des graines de ce cacao originel. Pour lui, la rencontre avec ces arbres dans leur milieu naturel, est une étape incontournable de son projet.

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